pauline sauveur

questionner les liens entre corps et espace(s)

Avec vous

En janvier.

On est passé à l’Eco-point.
Qui est une invention simple et judicieuse et pas couteuse, de l’office d’HLM du quartier :

Pour lutter contre le lâcher de monstres sauvages, choisir un garage inutilisé. Lui coller une belle et immense pancarte. A partir de là, il suffit de lâcher le monstre devant la porte basculante. A n’importe quelle heure du jour ou de la nuit.
La télé foutue, le frigo qui chauffe, le canapé élimé, la chaise abimée, la table à trois pattes. Le technicien-gardien, passe, voit l’objet à jeter et le range très méticuleusement dans cet ancien garage, en vu de son recyclage.

On m’a dit : ça te tente l’Eco point ? Tu fais ce que tu veux avec tout ce qu’il y a dedans.

Donc à l’Eco point.
Puis la maison de quartier où la séance galette des rois se prépare. C’est une bonne idée, les participants sont nombreux. Puisque les galettes sont au four, presque tout le monde se laisse convaincre, ceux venus avec un objet comme ceux venu pour le goûter.

Le mur de micro-ondes,
un fauteuil
des sourires encore
des rires
de la timidité devant l’appareil
de leur part de l’amusement bienveillant
devant mes idées curieuses
du sérieux et de la lumière dans les yeux
avec un objet ou pas dans les mains.

Etre dehors,
assis dehors
poser, avec deux petites soeurs
la grande est fière et belle et les jumelles suivent

Et puis
rentrer le fauteuil
rentrer les micro-ondes
rentrer au chaud
manger de la galette fumante

Et vous remercier.

 

 

De janvier à mars 2016 – avec les habitants du quartier de la Chaumotte, durant un résidence de création avec Les Silo, maison du livre et de l’affiche de Chaumont.