Le corps, notre premier outil pour appréhender l’espace, les lieux, le site.

Questionner la position, la déambulation, le mouvement ou la pose de ce corps dans le lieu, dans sa confrontation avec la matière, les objets, les textures. Rendre visible les connexions et les interactions innombrables et permanentes que l’on développe avec un espace. Interroger la relation entre extérieur et intériorité, démonstration et intimité.

Aborder la question de l’identité, de l’être, qui se devine, se dessine, à travers toute relation, dans ce dialogue à la fois physique et sensible avec le lieu. Prolonger, dépasser, inventer et re-présenter le corps-acteur-auteur, le corps personnage.

Approche et recherche à travers écriture et photographie, comme deux modes d’expression complémentaires, permettant à la fois l’exploration du réel et la construction d’une recherche personnelle, conceptuelle, imaginaire.

Pistes de travail : suivant une proposition en 4 phases / déambulation / échelle / confrontation / friction
(Modalités, programme et temps d’intervention à adapter).

1. Déambulation

Un autre regard sur le lieu.

Récolte par l’écriture : détails, mots, verbes, sensations, matériaux, textures.

Matière et approche à la fois.
Délimitations, limites et projections.

2. Échelle

La question de l’échelle, les relations entre corps, objet et lieu.

Matérialisation d’un point de vue, d’une échelle de lecture, vers la définition d’un territoire-sujet.

3. Confrontation

Contraintes physiques, postures, gestuelle.

Progression et narration dans l’image, dans le texte, dans la démarche.

Mise en scène, mise en jeu/je.

Appropriation, expérimentation, implication.

4. Frictions

Fiction, écriture.

L’individu, l’autre, mon personnage, moi ?
Être sujet d’écriture, celui qui écrit, écrire l’autre ou cet autre moi-même.

Approche de l’extérieur et de l’intimité, interactions avec le récit d’un autre, dédoublement et mixages.

Projet en lien  / exemple :

Corps en échos

De l’homme de Vitruve au corps contemporain
500 ans de Renaissance

Comment approcher le lieu, témoignage de la Renaissance, riche de son histoire, de son architecture, de toutes les traces qu’il héberge ?

La lumière, le silence de la pierre et la texture du bois des parquets. Inviter les élèves à s’emparer de cette idée, pour rechercher, réinterpréter, matérialiser une nouvelle image du corps, des corps et de ses postures, en dialogue avec l’espace particulier de cet Hôtel, qui l’est tout autant.

Partir de l’Homme de Vitruve et de l’icône que c’est, presque un logo, un pictogramme, une signature. Image mentale commune. Et accompagner les étudiants dans leurs recherches, à travers la photographie et l’écriture.

Prendre place collectivement, dans le lieu et le dialogue, entretenu au fil des rencontres depuis le début de l’année, et proposer cette réponse multiple, personnelle, fictionnelle, intime et singulière.

Les 8 première photographies ont été prises par les étudiants. Photographies des ateliers, de l’accrochage, de l’exposition.
Avec la Classe prépa-Art plastique (CPES-CAAP) lycée Alain Fournier, Bourges (18)