C’était chez lui, il y a peu, il y a cinq ou six ans, une petite éternité. Il a laissé des objets, la frange
de la masse immense des affaires matérielles, qu’on trimbale et qui s’accordent à nos gestes
essentiels. Manger, dormir, aimer, grandir, vieillir et vivre chaque jour.
Machine à l’arrêt, elle les laisse fondre sous la langue et mâchouille rêveusement. Objets usés, ils
s’amenuisent, se perdent et s’inutilisent. Oblitéré, superflus, sans valeur pour même se voir
embarqués aux portes du dernier déménagement.
de musculation, lors des séances de rééducation. Il fait
chaud. Septembre c’est l’été, les grillons le racontent
encore chaque soir. La lumière crue de midi, aux mille
éclats sur les pare-brise et les carrosseries. Le parking
est toujours plein en face. T’imaginais pas qu’il y avait
tant de monde tout le temps. Inlassablement.
Trois nouvelles imprimées en risographie pour cette publication sous forme d’objet-livre d’artiste.
Trois nouvelles présentées et lues à l’occasion de ma résidence d’auteure à Chaumont, avec les Silos maison du livre et de l’affiche, dont le salon du livre avait pour thème : ville et littérature.
Pour y arriver :
Il y a eu les conseils précis de Benjamin Cheminat, graphiste de l’agence Des monstres sous mon lit, et ceux de l’association Chaumont Design Graphique, avec qui nous avons fait les tirages.
Il y a eu des essais et des fichiers, principalement pour constituer des images en niveaux de gris pour chaque couleur (ici or et noir).
Il y a eu les impressions à Chaumont en juin.
Il y eu le pliage des 309 exemplaires des nouvelles.
Et enfin la finalisation chez l’éditeur Poïein : assemblage, collage et marque des éditions en rouge sur le bandeau qui sert de couverture !
Editeur qui à pris également « Désir nu » dans son catalogue (volume n°138).