pauline sauveur

questionner les liens entre corps et espace(s)

bruissements

« Prendre la mesure du lieu et des liens, ténus, lire les diagonales qui traversent et répondent, se croisent et s’entrelacent,dans l’espace resserré. Poser des chuchotements, délicatement, aux croisements, aux rebords qui dépassent, aux poutres qui contreventent et relient, aux marches des niveaux empilés. Bruissements intimes, multiples et infimes, entre le fil et la trame des pensées, du textile, que je prête à ceux qui ont porté, utilisé, se sont habillés. Inviter à s’approcher, toucher, manipuler, lire et se laisser aller à écrire, à jouer et construire sa propre interprétation. »

Tout à commencé en 2012-2013 : l’installation a pris corps à l’occasion du projet mené dans le Cher, sur le thème “Habiter / Habité, en visite à l’immeuble Garban” à Nérondes (18). Des éléments ont ensuite été accueillis au musée de la chemiserie à Argenton-sur-Creuse (36). Puis je l’ai développée pour l’installer dans le Prieuré de la Charité sur Loire en 2014, dans le cadre du Festival du Mot. En 2015, il y a eu cet autre lieu magnifique que sont les Silos, maison du livre et de l’affiche, à Chaumont (52) dans la cadre de ma résidence d’autrice. Puis, l’installation s’est enrichie, dans un dialogue photo mené avec Aurélie Laroche, photographe, à Nevers, dans le cadre du mois de la Photo. Pour reprendre place à la bibliothèque des Gibjoncs, à Bourges, dans le cadre de ma résidence du programme Ciclic autrice associée à la Ligue de l’enseignement du Cher.

A chaque fois, l’installation s’est développée, transformée.

Enfin, en 2016, je l’ai mise en place en Bretagne, à Saint Thélo (22) dans la maison réalisée par l’artiste Tadashi Kawamata, (projet collaboratif réalisé entre 2003 et 2006 avec l’association Mémoire en demeure) à l’occasion du 6ème festival “Détissages / Zéro euro” en tant qu’invitée d’honneur.