Vous le savez aussi bien que moi
il y a des images qui marquent
parfois sans la moindre violence
elles s’inscrivent à l’intérieur
à coté de certaines phrases
au plus proche de certaines lueurs
J’ai découvert le nom et des images de Jo Spence au moment d’une résidence numérique avec Square magazine, sur les conseils d’une professeure de photographie qui m’avait écrit d’aller chercher de ce côté-là.
Il y a le regard de Jo dans cette photographie aux bouteilles de lait au bord de sa porte, autant que ses seins nus.
Ses autoportraits me touchent. Et toutes ses photographies. Elle me prend la main et m’invite dans son regard, elle qui regarde les autres avec ce mélange de curiosité et d’ouverture.
Elle montre, elle construit, elle donne, elle se moque d’elle-même nous autorisant de fait la gravité, la légèreté autant que la sincérité par la transformation, par la triche et par le quotidien sans artifices.