« les plus belles choses se trouvent dans l’action »
« En nage de la tête au pied pis j’avais rien. Au début je filmais pas, rien rien rien. C’est fou comme c’est beau en même temps, d’avoir lancé tant d’énergie, des heures, des fois trois heures, là, c’est vraiment beaucoup. Et bouger dans tous les sens pis il reste rien. Mais juste mon plaisir de l’avoir fait pis la confiance que peut-être quelque chose va naître de ça, mais plus loin, pas immédiatement. Je rentre chez moi, j’suis bien, j’suis contente, que ce soit possible de faire ça.
(…) »
Louise Lecavalier, danseuse magnifique et pleine de force, d’énergie, de vie et de candeur, de liberté. J’ai découvert son travail, ses créations, à travers le film documentaire qui lui est consacré, sur son cheval de feu (intitulé incandescente lors de sa diffusion sur Arté), réalisé par Raymond St Jean en 2016.
Avec ce bonheur tout particulier d’être allée la voir, lors de son passage à Paris en décembre 2021, d’avoir pris un billet pour le spectacle et deux pour le train, pour une soirée (et un petit déjeuner chez une amie) pour avoir cette émotion et cette chance, face à toute son énergie, la force un peu brute, sans manière et tellement, électrique, fourmillante, puissante, parfois ralentie, tout ce langage du corps qui bondit, négocie, remue. Et ce passage, qui m’a le plus touchée, où dos au public elle se penche complètement en arrière jusqu’à la limite du corps et finalement nous voit et finalement nous dévisage, longuement, marionnette, avec les mains qui racontent et dessinent. Station, (un extrait).
Les photographies ci-dessous proviennent du site de Louise Lacavallier et du film, les portraits ont été réalisés par le photographe André Cornellier qui la photographie depuis 1993.