pauline sauveur

questionner les liens entre corps et espace(s)

chez elle, exposition à Bourges

Presqu’île
Presqu’elle
Presqu’une île
Et de l’eau
De l’eau partout
De l’eau en ville

J’habite chez elle.
Je dors dans le bureau.
Il y a de gros travaux dehors.
Le bâtiment est emmailloté jusqu’au toit.
Chaque fenêtre est bouchée par du plastique épais.
Un échafaudage et une seconde peau de plastique nous cachent de la rue.
Sa chambre est nébuleuse et floue.

Dans le bureau je dors. Au pied du fusil mitrailleur je dors.
Des boîtes de cartouches et la mallette en alu. Bien rangés. Je dors bien.
Je pars à l’école chaque matin. C’est tout droit, au bout de la rue d’Anna, tout droit tout au bout, je pourrais y aller d’un coup de tête, si je voulais, plonger par la fenêtre et filer droit d’un jet de pensée. Puis stopper net juste avant le parc moche de l’église, je tourne à gauche et j’entre dans le quartier de la montagne rouge. A l’école, pour travailler avec une classe sur le thème de la maison.
(…)

Chez elle, c’est une série photographique et une nouvelle.
Et c’est une exposition en cours actuellement, et jusqu’au 19 mai, à la belle librairie Simone(s) à Bourges !

La librairie est ouverte de 10h à 19h du mardi au samedi : )

N’hésitez pas à demander, il y a une petite œuvre solidaire en vente, un fragment, une impression sur tissu. Au bénéfice de l’une des deux associations / causes / cagnotte, en solidarité avec les femmes afghanes et les Midis du mie :

petite œuvre solidaire / femmes afghanes / les Midis du Mie

Afflux d’Espoir – la Résistance
Organisé par Urgence Afghanes

« Au moment où un autocrate et son armée plongent l’Ukraine dans un déluge de sang et de feu, au moment où tous les esprits libres et solidaires en Europe cherchent désespérément un espoir de paix qui ne soit pas celui de la soumission aux dictateurs, au moment où les ennemis d’une humanité unie et universelle expriment leur propension à hiérarchiser la valeur des vies, comment ne pas penser à une résistance particulière ? »

Les midis du MIE
« Un réseau solidaire agit au quotidien pour pallier la déficience de l’ASE, au niveau du quartier Couronnes, où se situe le DEMIE (Dispositif d’évaluation des mineurs isolés étrangers). Venant à la rencontre des jeunes, ce collectif d’action leur apporte nourriture, soins médicaux, équipements, orientation, accompagnement juridique, solutions d’hébergement, mais aussi l’indispensable soutien moral dont ils ont besoin. »