pauline sauveur

questionner les liens entre corps et espace(s)

invasion – journal de résidence #7

Mercredi 15 décembre

Journée sans enfants, mais à l’école, journée de ménage qui fait que la personne qui s’en charge peut nous ouvrir, et nous installons le matériel de studio photo qu’une des collaboratrices de la Ligue me prête généreusement pour ce projet.

L’ensemble de la structure, deux pieds et une perche horizontale sur laquelle installer un fond de scène blanc, s’appelle un pendrillon. Le tissu s’écoule et s’étale au sol sur plus de trois mètres. Il y a également un parapluie réflecteur orientable avec son ampoule de lumière blanche. Les autres resteront dans le sac. Il y a même un petit réflecteur à tenir dans les mains, pile ou face, or ou argent.

Le résultat est intéressant, nous verrons bien.

Au magasin de bricolage il n’y a pas de lino blanc, mais on trouvera de fines dalles isolantes en polystyrène entièrement blanches qui seront parfaites pour matérialiser des parois, extrêmement légères, relativement résistantes et manipulables : elles sont de la taille d’une affiche (80 x 60 cm).

Aujourd’hui après la réunion de travail, le budget finalement se resserre et la troisième invitation semble compromise, il vaut mieux faire moins mais bien. Et je vais creuser de nouvelles pistes. Il s’agit aussi de commencer à délimiter les envies et les possibilités pour la restitution, ainsi que les propositions d’expositions, pour donner un peu de corps à la résidence dans le quartier des Gibjoncs et du Moulon.

Une expo à l’école, pour les élèves uniquement, et peut-être quelque chose aux grilles ?
Une expo à la médiathèque et une pour la salle de l’association C’est possible autrement. Puis une autre encore au collège peut-être, qui va recevoir les CM2 justement.
Une exposition dans la salle d’activité de la Ligue en amont de la lecture-rencontre.
Enfin une de poche, mobile, à l’intérieur du bibliobus.

Dans un jeux vidéo (ou est-ce dans un film ?) (dans mon souvenir) deux personnages regardent la vallée en contre bas et l’un dit à l’autre : « bon, invasion ».

C’est l’idée.
L’invasion du quartier, avec humblement et principalement, du papier, avec des images.