Fransku ?
Petite, je croyais qu’il s’agissait d’un seul mot.
France Cu-(lture), j’ai grandi avec.
En arrière plan, le son des discussions feutrées des adultes de la radio, avec les parents qui écoutent, d’une oreille, qui bricolent ou cuisinent, ou qui parfois restent dans la voiture pour ne pas rater les dernières minutes d’une émission qui se termine.
Plus tard, j’ai endormi mes enfants pour la sieste au son de France Cu, « tu verras ça marche très bien » me disait mon père, alors que j’avais un doute avec un enfant pleurant, épuisé-épuisant dans mes bras.
Mais il avait raison.
En voiture depuis, et surtout la nuit, j’écoute la radio.
France Culture. Pas de publicité, des histoires et des gens, le vrai bruit de ce qu’ils font, des discussions, des trucs étonnants, des artistes dans leurs ateliers, des livres lus et débattus, des documentaires. Et de la vie, pour un instant, parfois saisissant, un moment de réalité, un ailleurs au creux de l’oreille.
J’imaginais, je voulais, je me disais.
Un jour à France culture.
Un jour franchir la porte de la Maison de la radio.
Il semblerait que ce soit pour bientôt, et pour quelques minutes.
Je prendrai le train et j’y serai.
Jeudi 17 août, je serai en direct sur France culture, dans les matins d’été de Julie Gacon, à partir de 8h50, pour parler de Presqu’îl-e, et du fait d’être invitée à la Mousson d’été (lecture performée présentée le mardi 29 août à 16h30).